« La jeunesse est la fleur de toute une nation, c’est dans la fleur qu’il faut préparer les fruits »
François Fénelon, les aventures de Télémaque1699
Ce chapitre porte sur la responsabilisation de la jeunesse congolaise afin de passer du statut de l’assisté à celui de l’acteur de son avenir et de son devenir, un sujet de son histoire. Le Congo a besoin d’une jeunesse marquée par la créativité et l’imagination pour forger son destin. L’avenir d’une nation est dans sa jeunesse.
La pandémie a mis en exergue les inégalités, les fractures et les conditions de vie difficiles dont sont victimes les jeunes Congolais, sans doute les premiers touchés par la crise sociale et économique causée par le Covid-19.
Cette crise plus que jamais nous impose l’impératif pour notre nation de se réconcilier avec sa jeunesse, écouter sa voix, redonner espoir à une génération marquée par un pessimisme pour le futur, mais aussi porteuse de nombreuses aspirations pour bâtir un Congo nouveau.
Il y a un vrai risque à ne pas donner aux jeunes les clés de leur futur. Cette crise est une occasion parfaite pour souligner leur capacité à être une force de proposition pour la société de demain.
Laissons-les construire le Congo d’après. La Banque africaine de développement incite les pays de l’Afrique de l’Ouest à s’appuyer sur leur jeunesse pour une reprise économique et sociale dans l’après-Covid 14 . L’institution panafricaine relève que la jeune population « offre un réservoir de main-d’œuvre d’intérêt stratégique, qui peut être mis au service de l’emploi et de la croissance économique, malgré une pandémie de Covid-19 qui dévaste le continent et l’économie mondiale ».
Pour bâtir le Congo émergeant de demain, nous avons besoin d’une jeunesse responsable et consciencieuse.
Je crois fortement en notre jeunesse, en sa capacité de jouer son rôle pour donner au Congo une figure rayonnant. Cependant il faut penser à cette jeunesse avant qu’il ne soit trop tard.
1. Génération abandonnée ?
L’élite politique gérontocrate a-t-elle abandonné la jeunesse ?
N’avions-nous pas déjà moult fois entendu parler de ces chiffres inadmissibles qui font qu’en RDC, le taux de chômage reste très préoccupant pour les moins de 25 ans ? Ne savions-nous pas déjà qu’une grande partie de la jeunesse vivait sous le seuil de pauvreté et n’a pas accès à l’emploi, mais aussi aux soins, aux loisirs, à la culture, au logement ? Depuis des années, nous tolérons l’inacceptable.
Pour beaucoup des jeunes, la scolarité, l’apprentissage d’un métier, le choix des études, l’entrée dans la vie professionnelle est un parcours semé d’embûches.
Les jeunes ont été laissés pour compte dans la plupart de nos
politiques publiques.
2. Former et inspirer la jeunesse congolaise
Mes parents, Pierre Mboyo Loando et ma mère Marie, étaient tous deux enseignants. Mon père, qui nous a précédé dans l’audelà, ne m’a légué que les études comme héritage. C’est grâce à eux que je suis passionné par l’éducation de la jeunesse.
C’est avec raison que Nelson Mandela a dit que l’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde.
La jeunesse congolaise peut constituer un levier majeur de son émergence économique, mais à condition que le capital humain correspondant soit de qualité et compétitif. Ceci n’est guère envisageable si la majorité des moyens accordés à l’éducation continuent de l’être au seul niveau primaire.
Nous l’aurons vu, avec l’émergence des nouvelles technologies, les jeunes sont capables de mettre en œuvre des solutions numériques innovantes qui nous permettent de faire un leapfrog ( saut de grenouille ) et de rattraper le retard en matière de développement.
Nous l’aurons vu également avec l’entrepreneuriat. Ce sont les jeunes et les femmes qui entreprennent le plus. Ils ont besoin d’être formés pour mieux le faire.
Je ne cesse de le répéter, il faut amener la jeunesse à arrêter avec ce qu’on appelle chez moi dans la province de la Tshuapa, « LOLOMBO » qui n’est rien d’autre que cette fâcheuse propension pour certains jeunes d’avoir en permanence la main tendue et de mendier pour vivre.
C’est ainsi que dans le cadre des activités de la fondation Widal, nous avons plutôt opté pour l’autonomisation de la jeunesse en finançant l’entrepreneuriat et en permettant à ceux qui n’ont pas d’activité lucrative, de pouvoir apprendre un métier pour sortir du cycle de la pauvreté.
Croire en la jeunesse et y investir, c’est une méthode certaine de voir l’avenir de tout un pays s’améliorer. L’engagement de la jeunesse aux niveaux local, national et mondial enrichit les
institutions et les processus nationaux et multilatéraux.
Tous ces projets ont pour condition de réalisation un Congo solidaire. C’est l’objet des pages suivantes.
Tiré du livre : Le Congo d'après
Ceci est une réponse à : Nous la jeunesse nous partageons la vision de l'excellence Guy loando mboyo, mais la jeunesse n'arrive pas à parler le même langage nous sommes manipulé par Les vieux qui pense que nous devons détruire cette génération enfin que eux soit toujours dans Les intérêts personnels que l'intérêt général.
Par Christophe longomo loando
Maketi Jack Répondre
Effectivement, je complète ton idée pour dire voilà pourquoi la jeune congolaise que nous sommes, devons avoir une conscience pour ne pas être manipulé.